Pourquoi gardons-nous rancune ? La psychologie du pardon
- Hello @Soluz
- 4 déc.
- 3 min de lecture
Certaines blessures laissent une trace plus profonde que d’autres.Parfois, malgré les années, un mot, un geste ou une trahison continue de nous traverser, de nous tendre le corps ou de nous fermer à l’autre. Nous disons que nous avons “tourné la page”, mais quelque chose reste coincé à l’intérieur.
Pourquoi est-il si difficile de pardonner ?Pourquoi certains événements continuent-ils de nous suivre même quand la vie avance ?La réponse se trouve dans notre fonctionnement émotionnel… et dans notre besoin humain de protection.
La rancune n’est pas de la faiblesse : c’est un mécanisme de survie
Le cerveau humain fonctionne selon un principe simple : éviter la douleur.
Quand quelqu’un nous blesse, notre système émotionnel enregistre l’évènement comme une menace.
➡️ La rancune devient alors une sorte de mémoire émotionnelle destinée à nous protéger :
“Ne te fais plus avoir.”
“Reste sur tes gardes.”
“Cette situation, tu sais qu’elle fait mal.”
Ce réflexe est naturel.Mais il devient problématique quand la protection se transforme en prison intérieure.
Ce que la rancune tente vraiment de dire
Derrière la colère… il y a souvent :
une blessure non reconnue,
un manque de réparation,
un besoin de justice,
un sentiment d’injustice ou d’abandon,
un espoir déçu,
ou simplement… une émotion jamais exprimée.
La rancune est une porte fermée derrière laquelle se trouvent :
➡️ la tristesse
➡️ la déception
➡️ la peur
➡️ l’envie d’être compris
➡️ et parfois, un attachement encore présent
Elle n’est jamais “juste de la colère”.Elle raconte quelque chose de profond.
Pourquoi pardonner est si difficile
Le pardon n’efface pas l’événement.Il demande de faire quelque chose de bien plus complexe :
✔ accepter qu’on ne changera pas le passé
✔ accepter que l’autre ne réparera peut-être jamais
✔ renoncer à être “remboursé émotionnellement”
✔ reconnaître sa propre vulnérabilité
Ce processus nécessite du courage et… une certaine sécurité émotionnelle.
C’est pour cela que la thérapie peut aider : elle offre un espace stable pour déposer ce qui a été trop lourd trop longtemps.
Comment commencer à lâcher prise ?
Voici 4 premières étapes simples mais puissantes :
1) Nommer ce qui a vraiment été blessé
Un besoin ? Une valeur ? Une confiance ?
2) Reconnaître ce que la rancune protège
Un cœur sensible ? Une peur de revivre la même situation ?
3) Remettre l’énergie là où elle doit être : en soi
“Je choisis ce que je porte encore, et ce que je libère.”
4) Créer un espace de réparation intérieure
Même si l’autre ne revient jamais.
➡️ Le pardon n’est pas un cadeau pour l’autre.
➡️ C’est une libération pour soi.
Quand demander de l’aide est pertinent
Si la rancune :
revient régulièrement,
vous fatigue mentalement,
impacte votre relation à l’autre,
empêche de s’engager ou d’aimer pleinement,
ou réactive d’anciennes blessures…
…alors un accompagnement peut vous aider à sortir du cycle émotionnel et à retrouver un espace intérieur plus léger.
La thérapie brève orientée solutions permet :
✔ de comprendre ce qui se rejoue,
✔ de libérer la charge émotionnelle,
✔ de retrouver du choix,
✔ et d’avancer avec plus de paix.
💚 Conclusion : vous n’êtes pas “trop sensible” — vous êtes humain
Garder rancune ne signifie pas être rancunier.Cela signifie que quelque chose en vous n’a pas encore été entendu, accueilli ou réparé.
Et la bonne nouvelle, c’est que vous pouvez commencer à guérir… aujourd’hui.
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